Cousinages célèbres
Jean Lefebvre de Cheverus
Archevêque de Bordeaux, Cardinal, Pair de France
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Mayenne
1768-Bordeaux 1836 |
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Son ascendance provient de la famille Lefebvre
établie en Mayenne. Son père était juge général
civil et de police à la barre ducale de Mayenne. Il effectue ses
études au Collège de Mayenne. Il reçoit la tonsure en
1780, où il devient prieur de Torbéchet malgré son jeune
âge. Il continue ses études à Louis-Le-Grand à Paris en 1781. Après avoir
achevé ses études théologiques au Séminaire Saint-Magloire,
il est ordonné diacre en octobre 1790, puis prêtre
par dispense spécial le 18
décembre 1790. Refusant tout serment en 1791, il s'embarque pour
l'Angleterre
en 1792.
Poursuivant son apostolat,
il part pour l'Amérique en 1796, et arrive à Boston. Durant
son séjour, il a évangélisé les indigènes en
compagnie de l'Abbé François-Antoine Matignon
et «a fait des prodiges de charité
en Amérique du Nord».
Cheverus, bien que tout d'abord désigné à une mission chez
les indiens dans le Maine, est resté à Boston pendant
presque une année. Il a passé plusieurs mois dans les missions de
Penobscot
et de Passamaquoddy et visité les familles
catholiques dispersées tout au long de son chemin. Pendant
l'épidémie de la fièvre
jaune en 1798
il a gagné éloge et respect pour son courage et sa
charité; son prêche a été
écouté par des beaucoup de Protestants
-- en effet les pratiquants de l’Église de
Il est devenu évêque de Boston le 1er novembre
1810 et poursuit son
œuvre de missionnaire. Louis XVIII
le nomme évêque de Montauban en 1823. Il est archevêque de Bordeaux
en 1826,
et devient conseiller d'État. Il revient
à Mayenne en mars 1836 où il est reçu avec enthousiasme. Un buste
à son effigie est inauguré à Mayenne le 8 août
1844
Le lien entre les Bougrain et le cardinal de
Cheverus se fait par les Corbeau.
François Corbeau, sieur de
œ
Louis Berryer
Financier et secrétaire du Grand Conseil de
Louis XIV
|
Comte
de La Ferrière, financier,
secrétaire du Grand Conseil du Roi Louis XIV, Conseiller
d'Etat |
|
On ne connaît pas ses ancêtres et son origine est
apparemment modeste. Dans les actes authentiques, il est qualifié de loueur
de masques au jeu de Paume du Mans.
Voici son article dans le tome VI des Filiations Bretonnes par
M.J. Durand de Saint-Front. Il est né au Mans en 1615. Simple sergent
royal, puis greffier des Eaux et Forêts de Domfront après son
père, il fit fortune comme fermier général. Bras droit de
Colbert qu’il aida à renverser Fouquet, il devint contrôleur
général des Eaux et Forêts de France et Secrétaire
d’Etat en 1665.
En 1648, il est occupé à
Il avait également traité de la presque
totalité du domaine forestier royal en Normandie et le commerce du bois
fut de 1655 à 1667 une de ses occupations.
Il acheta le comté de
Il quitta
Il obtient la place de Gourville comme secrétaire du Grand
Conseil du Roi ; le roi l'anoblit alors. Il parvint à la charge de
secrétaire des commandements de
C'est sous son impulsion, et grâce à Colbert, que
C'est lui, parait-il, que Boileau visait dans cette satire :
"C'est un homme d'honneur, de piété
profonde"
"Et qui veut rendre à Dieu ce qu'il a pris au
monde"
On avait parlé de lui imposer de grosses taxes et Louis XIV
avait nommé des commissaires à cet effet, mais il mourut à
Domfront en septembre 1686.
Marié à Renée Hameau en 1640, il laissa au
moins cinq enfants. L'aîné était Jean-Baptiste, comte de
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Catherine-Madeleine Jorts de Fribois |
Cette
lignée de Berryer s’arrête là puisqu’ils
n’eurent qu’une fille, Marie-Elisabeth, qui
épousa le 4 septembre 1758 Chrétien François de Lamoignon,
marquis de Bâville, baron de Saint-Yon, président à mortier
au parlement de Paris, ministre de Louis XVI, Garde des Sceaux en 1787.
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Chrétien-François et Marie-Elisabeth
Le couple aura 8 enfants, dont Marie-Louise-Elisabeth, qui après
avoir épousé son cousin, François-Édouard
Molé, et être devenue Comtesse Molé de Champlâtreux,
fondera en 1803
La famille des célèbres
avocats Berryer ne s’y rattache pas du tout malgré certaines
prétentions (papiers de famille).
Le
lien entre les Bougrain et le ministre Berryer se fait par les Hameau. Marguerite Hameau, mère de
Michelle Naudet qui épousa Robert Bougrain en 1610, est également
sœur d’André Hameau dont la petite fille Renée
épousa Louis Berryer.
La famille des
célèbres avocats Berryer ne s’y rattache pas du tout
malgré certaines prétentions (papiers de famille).
œ
Alexandre
Denis ABEL de PUJOL
La
famille des Pujol est originaire de l’ancienne province du
Languedoc qui peut réclamer avec raison une assez haute
antiquité. On trouve dans l’Histoire généalogique
du Languedoc que le château d’un de ces Pujol,
situé dans le Toulousain, fut assiégé, pris et rasé
en 1213 par Simon de Montfort, comte de Toulouse.
La
branche des Pujol établie à Valenciennes dans le XVIIe
siècle et d’où
est sortie ceux qui nous occupent, a joui d’une illustration toute
guerrière sous les règnes de Louis XIV et Louis XV.
Pierre-Jean de Pujol
Après
avoir gagné tous ses grades militaires sur les champs de bataille et
passé du rang de simple cadet à celui de brigadier des
armées du roi, mourut à Valenciennes le 13 novembre 1727,
décoré de divers ordres et couvert de cinquante-deux blessures
dont douze reçues en défendant son étendard au combat de
Maurillac, en Catalogne, où il fut laissé pour mort et
relevé par les espagnols qui le firent prisonnier le 27 juin 1674.
Jean Baptiste Denis Joseph de Pujol
Chevalier
de Pujol
Il
suivit avec le même succès la glorieuse carrière parcourue
par celui dont il avait reçu le jour. Il débuta comme cornette de
carabiniers en 1709, arriva rapidement, par des actions d’éclat,
aux premiers emplois de l’armée, fut blessé à la
bataille de Fontenoy en 1745, nommé mestre-de-camp le même
année et élevé au grade de brigadier des armées du
roi le 1er janvier 1748. Il était Chevalier de justice des
ordres militaires de Saint-Louis, de Saint Jean de Jérusalem, de Notre
Dame du Mont Carmel et de
Saint-Lazare. Selon d’Hozier, il a été
lieutenant-colonel au corps des
carabiniers, Major-général de l’armée de Corse,
reçu chevalier de Saint-Louis en 1735 et nommé maréchal-de-camp
en 1780 (tome II page 250) et mourut à Valenciennes en 1789. En Corse il
était, avec de Fontette, chef d’état-major du marquis de
Chauvelin, gouverneur général de Corse en 1768. Les lettres
qu’il écrivit en 1785 au maréchal de Fontette rapportent
assez bien une foule de cancans et la note générale de
l’opinion publique lors de l’affaire du collier. Ces lettres
servirent à F Audebert qui publia en 1901 L’affaire du collier
de la reine d’après la correspondance inédite du chevalier
de Pujol. Il avait
épousé à Valenciennes le 18 février 1727 Floride,
fille de Charles-Albert Le Hardy, seigneur de Famars, ancien
prévôt de la ville, qui lui donna sept enfants, dont le
sixième suit. Parmi les autres, un fils, capitaine de carabiniers et chevalier de
Saint-Louis, mourut à Valenciennes le 19 novembre 1774, sans avoir pris
d’alliance. Un autre d’abord abbé à Douai, prit
ensuite du service et mourut à Pondichéry en 1754, étant
capitaine au service de
Le
prévôt remplissait les fonctions de président du
tribunal civil
et
celles des Maires de la ville.
(microfilm
de la bibliothèque de Valenciennes)
Alexandre Denis Joseph de Pujol de Mortry
baron
de
Alexandre
de PUJOL de MORTRY
peint par son
fils
Pour
peu qu’on ait vécu, on a par devers soi la triste
expérience, qu’il est impossible de plaire à tout le monde,
et que le moyen le plus infaillible d’ accroître le nombre de ses
ennemis c’est d’être en place et d’y vouloir faire le
bien (1790)
Le 1er
octobre 1767, Monsieur de Pujol fut nommé Commissaire ordinaire et
provincial des guerres, à la résidence de Valenciennes. Ce poste,
en donnant à son état plus de fixité, lui permit de
cultiver plus tranquillement son goût passionné pour le dessin. Il
ne tarda pas à réussir dans cet art charment et dans la gravure
qui y tient de si près, et plusieurs productions dues à son burin
furent alors accueillies favorablement du public et sont encore
aujourd’hui conservées avec soin dans les cabinets des curieux. On
sait que la noblese française était loin de s’enrichir
à la guerre. Monsieur de Pujol étant cadet d’une famille
toute militaire, avait peu de fortune, et ne dédaigna pas, comme il
l’a dit lui même, de tirer ainsi parti du talent dont la nature
l’avait doué, pour améliorer sa position dans le monde.
Comme
militaire, Monsieur de Pujol reçut la croix de Saint-Louis qu’il
avait gagné sur le champ d’honneur ; comme habitant de
Valenciennes, il mérita des couronnes civiques pour le bien qu’il
fit à sa ville natale. Etant commissaire principal des guerres en
Hainaut, il obtint une charge de conseiller du roi. Mais les fonctions qui le
rattachent plus particulièrement à cette cité, sont celles
de Prévôt de Valenciennes qu’il remplit si dignement depuis
le 7 septembre 1782 jusqu’en 1790 où cette magistrature fut
remplacée par l’administration municipale.
Ce
sont les autrichiens occupants qui le placèrent à ce poste en
1793, ce qui lui valut d’être condamné à mort
à
Aussi
longtemps que Monsieur de Pujol tint le gouvernail des affaires, il
s’occupa sans relâche de l’embellissement et de la
prospérité de la ville.
Pour ne parler ici que des actes les plus remarquables de son
administration, nous citerons seulement le beffroi rehaussé et
surmonté d’un élégant pavillon ; la halle au
blé reconstruite ; la
plus jolie salle de spectacle du
département élevée sur la place ; et surtout
l’Académie de peinture et sculpture fondée en 1785 et
bientôt affiliée à l’Académie royale de Paris.
En
1787, Monsieur de Pujol fut appelé par le choix de son souverain
à faire partie de l’assemblée des notables :
nommé membre du quatrième bureau, il y siégea avec
distinction sous la présidence de Monseigneur le prince de Condé
à qui il dédia sa Galerie historique.
Monsieur
de Pujol était dévoué au roi par principes et par
affection : en sa qualité de premier magistrat de la ville de
Valenciennes, il eut deux fois l’honneur d’approcher Louis XVI, ce
qui peut-être vint encore renforcer son attachement sans bornes pour la
famille de nos rois. Il ne faut pas s’étonner après cela si
on le voit parmi les antagonistes des idées nouvelles qui
séduisirent tant d’esprits au commencement de
Il eut pour fils naturel Alexandre-Denis, qu’il
reconnut en 1812.
Alexandre-Denis Abel de Pujol
Artiste peintre,
élève de David, prix de Rome en 1830.
Douai,
30 octobre 1785 - Paris, 28 septembre 1861
Le 30
janvier 1785, Marie-Anne De Baralle donnait naissance à un fils, Alexandre-Denis
Abel, qui plus tard portera le nom d’Abel de Pujol. Son
grand-père, Pierre François Joseph De Baralle, était
orfèvre rue Saint-Géry à Valenciennes. A sa mort il laissa
deux filles qui se faisaient remarquer par beaucoup d’esprit et de
beauté. Avec leur mère, elles vinrent loger sur la place
d’Armes, à proximité de l’hôtel de ville.
Monsieur de Pujol de Mortry, prévôt de la ville depuis 1782, se
rendait tous les jours à l’hôtel de ville. Le voisinage des
demoiselles De Baralle retint très vite son attention. Il
s’éprit de l’une d’elles, Marie-Anne. Des causeries
commencèrent, des relations s’en suivirent et cette
intimité de cœur donna naissance le 30 janvier 1785 à un
fils naturel, Abel Alexandre-Denis qui fut plus tard Abel de Pujol. Mais la
naissance de cet enfant embarrasse Monsieur de Pujol de Mortru qui, outre ses
importantes fonctions de prévôt de la ville, était
marié depuis le 18 décembre 1763 à Marie-Louise de
Valicourt, ce qui explique la déclaration à la paroisse de Douai
et sous un faux nom, destinée à camoufler cette naissance
inopportune. L’enfant est élevé par sa mère et sa
grand-mère avec l’aide financière de Monsieur de Pujol de
Mortry. Mais en 1793, ce dernier quitte la ville pour se rendre à Mons.
Dès lors le jeune Abel va exercer plusieurs petits métiers.
Apprenti ouvrier, puis clerc de notaire, il passe ses journées à
griffonner au grand désespoir de ses employeurs, mais surtout de sa
famille. C’est monsieur de Momal, professeur de l’Académie
de dessin et peinture, qui lui donnera sa chance. Titulaire de la
médaille d’or de l’Académie, il part à Paris
où il se présente à David, muni de lettres de
recommandations de Momal et de Pujol de Mortry. Il revient ensuite à Valenciennes,
le temps de passer le conseil de révision, puis repart pour Paris. En
1810, le jeune Abel obtient une médaille d’or au Salon et
l’année suivante le premier Grand Prix de Rome. De nouveau le
problème de ses origines va resurgir. Pour être admis à
jouir des privilèges attachés au titre de pensionnaire du gouvernement
à l’école de Rome, Abel doit produire des pièces
authentiques attestant sa qualité de sujet français. Un jugement
du tribunal de première instance du Valenciennes autorise en 1811 son
inscription sur les livres de l’Etat Civil. Sa mère, Marie Anne De
Baralle le reconnaît enfin et Monsieur de Pujol de Mortry
l’autorise à porter son nom. Le jeune Abel devient Abel de Pujol,
fils adoptif de Pujol de Mortry, baron de
autoportrait (1806) |
autoportrait (1812) |
On lui doit la
décoration de nombreux édifices (L'Egypte sauvée par
Joseph - plafond au musée du Louvres, La loi salique - décor du
salon Pujol de l'Assemblée Nationale, plafonds de l'école des
Mines de Paris ...) ainsi que de nombreux tableaux exposés dans
plusieurs musées (musée du Louvre, musée des Augustins
à Toulouse, musée de
Il eut un fils : Auguste-Alexandre,
qui suit
Alexandre Denis Abelde Pujol
Dessin de François Joseph Heim
Musée du Louvre
Auguste-Alexandre Abel de Pujol
Artiste peintre, chevalier de
Paris, 1817 –
Il a
épousé Magdelaine Louise Elise FORT[1],
dont il eut Louise, qui suit.
Auguste
Alexandre Abel de Pujol
Collection
privée Bougrain-Dubourg
Louise Adèle Lucie Abel de Pujol
Louise
a épousé Alfred, frère de notre aïeul Auguste
Bougrain.
Ils
habitaient au 3 rue Saint-Léonard à
Louise
était la petite fille de Louise Adèle WEISS, d’une famille
appartenant à la vieille noblesse autrichienne[2].
Elle portait : au premier d’or
à la fasce d’azur chargée de 3 roses au naturel, au
deuxième de gueules au lion d’argent grimpant lampassé et
armé. On trouve que Nicolas et Emmanuel WEISS
s’établirent à
·
Anne Marie, qui
épousa à
·
Marguerite Madeleine, qui
épouse à
·
Jérémie
Marc, qui fut négociant à Bordeaux
·
Comédie Julie
·
Conrad Achille,
écuyer, seigneur du Gontières, qui après avoir
été capitaine au régiment Bâlois de Ehinger,
s’établit négociant à
[1] Fille de Candice FORT et Louise
Adèle WEISS
[2] Un des ayeux fut annobli à Vienne
par l’empereur Ferdinand en 1591.
[3] Fils
d’Allard-Elie Belin, ancien directeur de
[4]
La famille possède un
médaillon représentant l’empereur Joseph II, au dos duquel
est porté l’inscription Sa
majesté l'empereur d'Autriche Joseph II. Donné par lui même
à Mr de Weis, consul de l'empereur à
[5] Fille d’Abraham Jean Baussan et
Elizabeth Perdriau
[6] s’établit négociant
et fut élu à